Archives des SENEGAL - FPS https://fps.assistic.net/kbtopic/senegal/ FPS Mon, 07 Mar 2022 04:02:37 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 214618158 Cadre juridique https://fps.assistic.net/kb/cadre-juridique-2/ Mon, 07 Mar 2022 03:45:55 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10039 Lois de promotion de la participation et de protection Le Sénégal dispose d’un dispositif juridique assez important relatif à la protection, la participation et la promotion des femmes. Ci-dessous un inventaire de ces instruments et lois. La Constitution du Sénégal …

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Lois de promotion de la participation et de protection

Le Sénégal dispose d’un dispositif juridique assez important relatif à la protection, la participation et la promotion des femmes. Ci-dessous un inventaire de ces instruments et lois.

  1. La Constitution du Sénégal
  2. Code de la famille adopté en 1972 loi n°72-61
  3. Code Pénal et Loi n°99‐05 du 29 janvier 1999 sur circonstances aggravantes des crimes et les violences faites aux personnes
  4. Loi n°73-37 du 31 juillet 1973 portant code de la sécurité sociale
  5. Loi n°81-52 du 10 juillet 1981, portant code des pensions civiles militaire de retraite, modifiée
  6. Loi n°97-17 du 1er décembre 1997 relative au code du travail, modifié,
  7. Loi n°2005-06 du 10 mai 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilés et à la protection des victimes,
  8. Loi n°2005-18 du 5 Aout 2005 relative à la santé de la reproduction
  9. Loi n°2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue Homme-femme et son décret d’application
  10. Loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 criminalisant le viol et la pédophilie

Les femmes constituent plus de la moitié de la population de notre pays et qui, en plus de leur poids démographique, jouent un rôle social éminent. Les dispositions légales existent et sont renforcées par des outils comme « la Stratégie nationale pour l’Équité et l’égalité du Genre 2016-2026. »

Cette stratégie sert de base d’orientation des actions à développer pour une intégration progressive et effective des questions de genre dans les priorités de développement du Sénégal déclinés par le Plan Sénégal Émergent.

Application des lois

Bien que l’arsenal juridique soit favorable à la protection et à la promotion des droits des femmes, il faut noter que leur application correcte n’est pas établie tout le temps. Il existe toujours des réticences pour s’aligner sur les textes et règlements internationaux de la part de certains acteurs de la justice. Ces mêmes obstacles sont constatés chez les acteurs politiques, les décideurs. L’absence de moyens financiers considérables aussi bloque  la vulgarisation et la mise en œuvre des plans d’actions relatifs aux instruments comme la R 1325.

Ratification et domestication des instruments internationaux.

Toutes les dispositions légales suivantes sont accompagnées par des textes et lois aux Sénégal. Elles garantissent la protection et la promotion des femmes.

1 – Convention des Nations Unies pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui, adoptée le 2 décembre 1949, entrée en vigueur le 25 juillet 1951, ratifiée le 19 juillet 1979,

2 – Protocole des Nations Unies visant à  prévenir, réprimer et punir la Traite des Personnes, en particulier des Femmes et des Enfants, Adopté en décembre 2000 et ratifié par le Sénégal le 27 octobre 2003.

3 – La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes de 1979 (CEDEF)

4 – Le Protocole à la Charte Africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes de 2003, (Protocole de Maputo).

5 – Déclaration universelle des droits de l’Homme, 1949

6 – Déclaration des Nations Unies sur l’Élimination de la violence contre les femmes, adoptée en 1983.

7 – Déclaration et plateforme de BEIJING, 1995

8 – Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, sur les femmes, la paix et la sécurité, adoptée le 31 octobre 2000 la Résolution 1325 repose sur trois piliers importants relativement aux femmes : Prévention, Protection et Participation.

9 – Résolution 1820, sur la protection des civils, notamment les femmes et les filles, contre toutes formes de violence sexuelle, adoptée le 18 juin 2008

10 – La résolution 2272 du conseil de Sécurité des NU de mars 2016.

11 – Les Objectifs de Développement Durable 2030 des NU et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine

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Indicateur 2 : Dispositif et agencement institutionnel https://fps.assistic.net/kb/indicateur-2-dispositif-et-agencement-institutionnel-7/ Mon, 07 Mar 2022 03:47:12 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10041 Dispositif institutionnel existant Au Sénégal, le mécanisme National Genre a été l’institution qui, dans l’appareil gouvernemental, avait en charge la promotion de la femme. L’institutionnalisation d’un tel mécanisme s’est réalisée progressivement dès 1975, Année Internationale de la Femme. Cependant, il faut …

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Dispositif institutionnel existant

Au Sénégal, le mécanisme National Genre a été l’institution qui, dans l’appareil gouvernemental, avait en charge la promotion de la femme. L’institutionnalisation d’un tel mécanisme s’est réalisée progressivement dès 1975, Année Internationale de la Femme. Cependant, il faut ajouter l’instabilité institutionnelle qui caractérise cette institution. Dans la seule période 1999‐2003, le mécanisme en question a subi cinq remaniements ministériels avec comme conséquence, non seulement des changements au niveau de ses attributions, mais surtout une mobilité des ministres, du personnel et des ressources matérielles, humaines et financières, notamment celles provenant des programmes et projets d’appui. L’ensemble de ces éléments contribue à fragiliser le mécanisme sur l’échiquier national et à le rendre de plus en plus dépendant des partenaires extérieurs. cf.[1]

Avec le régime actuel, le Sénégal a à son actif le dispositif institutionnel de promotion des femmes qui s’articule ainsi :

– le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants en charge des politiques en matière de protection des droits de la femme et du genre va renforcer sa politique d’institutionnalisation du genre avec l’expérimentation de l’Indice de l’autonomisation de la femme (IAF).

– la Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre rattachée au ministère constitue son bras technique et l’interface entre le ministère, les OSC et les PTF.

– L’Observatoire national de la parité qui, depuis 2011, appuie le chef de l’État sur les questions d’équité et de d’égalité de genre, et contrôle l’évolution des résultats des actions engagées en faveur de la parité ainsi que le niveau de respect des engagements nationaux et internationaux vis-à-vis des femmes et la correction des inégalités/discriminations entre hommes et femmes.

Le Plan Sénégal Emergent, vient matérialiser la volonté de l’Etat et ses orientations en matière de promotion de l’égalité femme-homme et du genre. L’institutionnalisation du genre dans les administrations publiques a connu des avancées significatives avec la création de cellules genre dans les ministères. Ainsi, le nombre de cellules est de 25, portant la proportion de ministères disposant de mécanismes de prise en compte du genre à 71,4 % en 2018 contre 62,86 % en 2017, soit une progression de 8,5 %.[2]

L’intégration du genre dans les documents de la programmation budgétaire au Sénégal a fait un pas en avant avec le Projet d’Appui à la Planification au Développement et Budget (PAPDEV) qui est un projet d’appui conseil-technique rattaché au cabinet du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan au Sénégal. Son objectif principal est d’appuyer une meilleure prise en compte des priorités de développement de la stratégie nationale de développement dans la planification et programmation budgétaire au niveau sectoriel, ceci en vue de promouvoir le développement économique et social au Sénégal et de réduire la pauvreté[3].

La Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) est une structure rattachée au Secrétariat général de la Présidence de la République du Sénégal et qui est un outil public dont le but est d’intervenir de façon efficace sur les questions du financement de l’entrepreneuriat, de la création d’emploi et de richesses, de l’inclusion économique et financière, de même que l’équité sociale et territoriale[4].

Agencement institutionnel : directions, agences, observatoire, etc. : ossature et pertinence

Avec cette floraison d’institutions gouvernementales (agences, observatoires, directions…), il existe au Sénégal une réelle volonté de s’aligner sur les instruments internationaux de promotion des droits de la femme. Mais la plupart de ces mécanismes souffre de manques de coordination et de complémentarité dans les interventions. Il faut aussi noter le manque d’harmonisation avec certaines dispositions internationales et régionales tels que le protocole de Maputo sur l’avortement médicalisé, la question de l’âge légal du  mariage des filles toujours maintenu à 16 ans contrairement au protocole de Maputo. Les textes sont parfois épars et cela ne favorise pas une vision globale. Certaines dispositions comme la recherche de paternité, l’âge légal du mariage et l’héritage et l’équité salarial restent discriminatoires à l’égard des femmes.

Toutefois, il faut souligner les avancées notées dans l’agencement institutionnel des instruments ratifiés avec l’élaboration de la SNEEG II qui est un instrument opérationnel qui permet de rendre visible les questions de genre dans la société, de proposer les mesures appropriées pour lever les contraintes à l’égalité entre les hommes et les femmes et d’obtenir les changements souhaités en matière de genre et qui prend en compte beaucoup d’aspects en matière de promotion des droits de la femme.

A côté de cette stratégie, il y a l’adoption de la Stratégie Nationale pour l’Autonomisation Economique des Femmes qui promeut les droits économiques des femmes et qui permet d’entrevoir la vision de l’Etat et son positionnement pour des avancées majeures sur la question. L’observatoire national de la parité constitue par ailleurs une opportunité pour suivre et alerter au besoin sur la mise en œuvre de la politique de genre et, sert de base de données pour les acteurs de la société civile. Le ministère de la femme à travers sa  revue annuelle genre établit une situation référentielle de l’implémentation de la politique de l’État en matière de genre et d’implication des femmes.


[1] http://www.nawey.net/wp-content/uploads/downloads/2012/05/Senegal-Unit-2.pdf#:~:text=Senegal%20a%20ratifi%C3%A9%20la%20CEDAW,tous%20les%20domaines%20en%20Senegal.&text=Le%20protocole%20reconna%C3%AEt%20et%20garantit,droits%20%C3%A9conomiques%2C%20sociaux%20et%20culturels.

[2] https://luxdev.lu/files/documents/Genre_SEN_vF.pdf

[3] https://gender-works.giz.de/competitions/senegal-lintegration-du-genre-dans-les-documents-de-la-programmation-budgetaire-au-senegal/

[4] https://der.sn/fr/derfj/la-derfj-une-reponse-adaptee-au-financement-de-lentrepreneuriat-des-femmes-et-des-jeunes

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Indicateur 3 : Participation et égalité Femme Homme https://fps.assistic.net/kb/indicateur-3-participation-et-egalite-femme-homme-4/ Mon, 07 Mar 2022 03:48:27 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10043 Participation politique (présence et responsabilités dans les partis politiques, élues nationales et départementales, lois et quotas, etc.) Le pouvoir « des hommes qui décident » se fonde sur le suffrage des femmes qui constituent les bases naturelles des partis politiques …

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Participation politique (présence et responsabilités dans les partis politiques, élues nationales et départementales, lois et quotas, etc.)

Le pouvoir « des hommes qui décident » se fonde sur le suffrage des femmes qui constituent les bases naturelles des partis politiques où elles reproduisent la configuration de leurs réseaux de regroupement traditionnel. Lors de la présidentielle de février-mars 2000, le Sénégal enregistrait avec Marième WANE LY, Secrétaire générale du Parti pour la Renaissance Africaine (PARENA), la première candidature féminine de son histoire qui se retirera finalement de la course.

En 2012, la styliste Diouma DIENG DIAKHATE et le Professeur Amsatou SOW SIDIBE étaient les seules femmes candidates à l’élection présidentielle. Cette poussée politique fut également marquée par l’instauration de la loi de la parité en 2010 garantissant aux femmes 50% pour les mandats électifs électives et semi-électifs. A titre d’illustration, on note que le parlement sénégalais actuel comprend 43% de députées pour un total de 150 membres.

En 2019, les trois femmes candidates à l’élection présidentielle sont toutes recalées du fait d’une nouvelle disposition légale conditionnant la validation de toute candidature à un parrainage citoyen. Ainsi, les femmes qui pourtant sont majoritaires sur le fichier électoral n’ont pu avoir aucune de leurs consœurs sur la ligne de départ pour ces élections à venir.

La situation des femmes en politique a connu une importante évolution ces dernières années. Cet évolution positive peut s’expliquer par plusieurs facteurs comme la scolarisation, l’accès aux services sociaux de base, l’existence d’un cadre juridique et institutionnel en faveur de la participation des femmes dans les sphères décisionnelles et le plaidoyer constant des organisations de défense des droits des femmes.

Au fil des années, les femmes se sont « bonifiées », elles ont acquis plus de responsabilités dans les partis même si elles restent encore confinées dans le ghetto des « Mouvements de Femmes ». Au niveau des appareils politiques, peu d’entre elles occupent des postes stratégiques qui sont de fait, monopolisés par les hommes. A de rares exceptions près, toutes les femmes siégeant dans les bureaux politiques y sont au titre de responsables des Commissions ou Sections féminines. Dans le gouvernement, la tendance n’est pas différente, elles occupent depuis toujours des fonctions proches de celles qui leur sont naturellement dévolues par la société.

  • Au niveau du gouvernement : en 2020, sur trente-trois (33) ministres et ministres délégués, on compte sept (7) femmes, soit 21,21%.
  • Au niveau de l’Assemblée nationale, de 22 % de femmes députés en 2007, le taux est passé à 43.3 % avec la dernière législature (2017-2022). Le Bureau est globalement paritaire avec une alternance de sexe des vice-présidents, des secrétaires élus et des questeurs.
  • Au niveau du Conseil économique social et environnemental : en 2020, on y comptait 24 femmes et 96 hommes parmi les 120 conseillers, soit respectivement 20,0 % et 80,0 %. 
  • Au niveau du Haut conseil des collectivités territoriales : la présence des femmes au niveau du HCCT demeure faible (51 femmes sur un total de 150 soit 34 %). Elles représentent respectivement 38,80% des élus et 27,10% des nommés. Ainsi, l’application du principe paritaire sur la liste des élus nommés permettrait de renforcer la participation des femmes dans cette instance de la gouvernance territoriale. Dans ces organes, les femmes représentent en 2020 45,5% des membres du bureau et seulement 21% en ce qui concerne les Bureaux des commissions techniques. La présidence est assurée par une femme.
  • Le taux de présence des femmes dans le gouvernement est aujourd’hui de 20% alors qu’il était de 40% en 2002. Durant ces trois décennies, le pourcentage de femme dans le gouvernement varie entre 10 et 20%.

Cette faible présence des femmes dans l’attelage gouvernemental et leur quasi-absence dans les départements ministériels de souveraineté (Intérieur, Forces armées, Justice) est une tendance lourde à renverser pour assurer le droit à la participation politique aux femmes et rendre effectif le principe constitutionnel « d’égal accès aux mandats et fonctions ». Notons toutefois la nomination depuis 2019 de Aissata Tall Sall au poste de ministre des Affaires étrangères, un poste de souveraineté.

Lois et quotas

La loi sur la parité votée le 14 mai 2010 par l’Assemblée nationale sénégalaise stipule que la moitié des candidats de chaque parti doit être des femmes. Elle a été adoptée par le Sénat le 19 mai et promulguée le 28 mai 2010. Grâce à elle, le Sénégal a vu la proportion des femmes élues doubler. Le 1er juillet 2012, 64 femmes ont été élues à l’Assemblée sur 150 députées, soit 42,7%, ce qui place le pays au sixième rang dans le monde, après le Rwanda (63,4%), Andorre (50%), Cuba (48,9%), la Suède (44,7%) et les Seychelles (43,8%). Ce tournant décisif dans l’histoire du Sénégal est le fruit de la lutte de plusieurs générations, arrivée à maturité.

D’ailleurs, la dernière, treizième législature du Sénégal (2017-2022) connait un taux de 43,03%  de femmes soit, 71 femmes sur 165 députés.

Au Sénégal, le pourcentage de femmes maires et présidentes de conseil départemental demeure très faible. Selon les statistiques, il y a 15 femmes maires sur 557, soit un pourcentage de 2,69 % et deux femmes présidentes de conseil départemental sur 45, soit 4,44 %. Il faut cependant constater qu’il y a eu des avancées, lors des élections locales de juin 2014. Le taux national de présence des femmes dans les collectivités locales a connu une évolution, cette année-là, comparée aux élections de 2009. Le pourcentage est passé de 15,9 % en 2009, à 47 % en 2015, soit 14 000 femmes sur 29 787 élus.

Participation aux instances de décision, nomination et discrimination positive

En matière de  participation des femmes aux instances de décision, on note une amélioration de la représentation des femmes dans les différentes instances électives et semi électives. Ceci est favorisé par la loi sur la parité qui a permis d’avoir  une représentation de 42% des femmes à l’Assemblée nationale. On  note également une représentation aussi élevée des femmes dans les collectivités locales, notamment en tant que conseillères. Cependant il faut noter quelques défis relatifs à la persistance des stéréotypes en matière de genre qui bloque le positionnement des femmes dans les hautes instances de décision et dans les sphères politiques. Les femmes qui ont les connaissances, les compétences pour être en politique, la plupart du temps aussi, rechignent à s’engager en raison des sacrifices que cela demande : moyens financiers considérables, le risque de se discréditer et la disponibilité.

Participation aux initiatives de paix et aux instances de promotion de la cohésion sociale

Le Groupe de Travail Femmes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest a été mis en place le 29 avril 2009. Ce groupe est l’aboutissement d’une série de réunions et de réflexion, initiées par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), entre 2007 et 2009, sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 (2000) en Afrique de l’Ouest. La Résolution du Conseil de sécurité 1325 (2000) souligne l’importance d’une pleine participation active des femmes, à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix.

« Le GTFJPS-AOS est une plateforme pour accompagner et coordonner les initiatives des pays pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité ». c’est un «  un mécanisme de référence en matière de partage d’information, de connaissances, d’expériences, de bonnes pratiques, de leçons apprises, d’analyse, de suivi et d’évaluation des efforts des pays et acteurs pour la mise en œuvre effective des Résolutions 1325 (2000) et suivantes du Conseil de Sécurité dans la région. » Ce groupe a donc le « rôle principal de créer une synergie et une coordination des actions tout en accompagnant ses membres, dans leurs efforts de mobilisation de ressources en vue d’exécuter des activités au niveau national, conformément à leur mandat opérationnel ».

Au Sénégal, en particulier en Casamance, les organisations féminines sont actives au niveau informel pour contribuer aux efforts de paix et de reconstruction, mais leur influence et leurs actions demeurent très limitées, notamment vis-à-vis des autorités gouvernementales et étatiques. La Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance est une organisation régionale qui contribue à la recherche de la paix dans la région du Sud du pays secoué par une rébellion il y a plus de 35 ans. Son rôle est de favoriser le dialogue entre les communautés et les autres parties prenantes (Etats, MFDC, les autres organisations de la société civile pour une paix durable en Casamance).

Au Sénégal, des institutions travaillent sur la cohésion sociale : le Haut Conseil du Dialogue Social dirigé par Madame Innocence Ntap Ndiaye et le Conseil économique, sociale et environnemental, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales ; elles sont appuyées par des organisations de la société civile établie dans des cadres comme Ettu Jàmm.

Elles ont pour rôle de favoriser le dialogue et de travailler dans la prévention des conflits sociaux en travers des alertes (les rapports qu’elles produisent, ce sont des instances de consultations que l’exécutif sollicite dans ses prises de décisions. On note une forte présence des femmes dans ces institutions deux d’entre elles étant dirigées par des femmes.

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Indicateur 4 : Dynamiques organisationnelles, leadership et transition générationnelle https://fps.assistic.net/kb/indicateur-4-dynamiques-organisationnelles-leadership-et-transition-generationnelle-7/ Mon, 07 Mar 2022 03:55:02 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10045 Organisations féminines, réseaux et plateformes de femmes : réalités, forces et faiblesses On note au Sénégal une multitude d’organisations, réseaux et plateformes de femmes positionnés sur différentes problématiques et qui arrivent tant bien que mal à unir leurs forces en …

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Organisations féminines, réseaux et plateformes de femmes : réalités, forces et faiblesses

On note au Sénégal une multitude d’organisations, réseaux et plateformes de femmes positionnés sur différentes problématiques et qui arrivent tant bien que mal à unir leurs forces en se mettant en coalition, collectif ou consortium de manière ponctuelle pour faire face à des préoccupations qui les interpellent.

On peut citer quelques organisations actives :

  • Résaux Paix et Sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO – REPSFECO
  • Réseau ouest – africain des jeunes filles leaders – ROAJELF,
  • Réseau Siggil Jigeen – RSJ,
  • Association des juristes sénégalaises – AJS,
  • Femme Africa Solidarité – FAS,
  • Plateforme des femmes pour la paix en Casamance – PFPC,
  • Association USOFORAL,
  • Association KABONKETOR,
  • Initiative EUTOU JAM,
  • Association nationale pour la formation et l’alphabétisation des adultes – ANAFA ;
  • Association nationale des handicapés moteurs du Sénégal – ANHMS ;
  • Centre Africain pour l’Education aux Droits Humains – CAEDHU  
  • Progrès des Femmes en milieu urbain – PROFEMU 
  • Conseil sénégalais des femmes – COSEF ; 
  • Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme – RADDHO ;
  • Réseau africain pour le développement intégré – RADI ;
  • Comité de lutte contre les violences faites aux femmes – CLVF,
  • Réseau ouest – africain pour l’édification de la paix – WANEP :
  • APROFES Association pour la Promotion de la Femmes Sénégalaise ;
  • ADFES Aide développement à l’enfance par l’éducation et la santé ;
  • GREF groupe des éducateurs sans frontières ;
  • GREFELS groupe de recherche sur les femmes et les lois au Sénégal ;
  • GTAF groupe technique pour l’alphabétisation fonctionnelle ;
  • JOC Jeunesse ouvrière chrétienne ;
  • Association NENUPHAR ;
  • Association PENCUM 44 ;
  • Femnet – Sénégal Réseau du développement de la communication des femmes ;
  • Association SOS – Equilibre ;
  • WILDAF women in Law and development in Africa /FEDAF/Sénégal femme droit et développement en Afrique :
  • FAADEV femme africaine active pour le développement.

Existence de synergies

Des exemples de synergie d’actions peuvent être cités avec :

  • Réseau Siggil Jigeen dans la lutte contre les VBG qui donne un appui juridique aux victimes orientées par les autres organisations.
  • ETTU Jàmm qui est une plateforme coordonnée par le  CLVF et appuyé par FAS,
  • Groupe de Riposte contre la COVID 19 mis en place par le REPSFECO dans la cadre de la lutte contre la pandémie à COVID 19,
  • Sentinelles des Résolutions Femmes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, une initiative de Partners West Africa Sénégal qui œuvre pour la paix et la sécurité.
  • Femmes osez les médias,
  • Plateforme « Dafa doy »,
  • Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance,
  • Conseil sénégalais des femmes

Toutes ces initiatives contribuent au renforcement de la contribution des femmes dans la paix et la sécurité, elles sont aussi des cadres d’alertes et d’échanges.

Leadership des femmes

La situation des droits des femmes et des filles a beaucoup évolué au Sénégal au cours des dernières décennies. Le pays a ratifié plusieurs conventions internationales et adopté des politiques nationales visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Cependant, des contraintes socio-culturelles et juridiques (le droit coutumier) limitent toujours l’accès des femmes à l’éducation, à la propriété, à l’héritage, à la terre ou encore aux organes décisionnels.

Par ailleurs, on note une dynamique organisationnelle des femmes regroupés en associations, groupements, réseaux pour promouvoir un fort leadership des femmes. Ainsi, la loi sur la parité, la nationalité sont des résultats probants obtenus grâce à l’engagement et          au leadership des femmes. Aujourd’hui les femmes sont pratiquement présentes dans toutes les sphères de prise de décision, administration et collectivités territoriales, forces de sécurité, instances gouvernementales, parlementaires, organes consultatifs…  

Leadership des filles

Alors que la loi sur la parité garantit la représentation égalitaire des hommes et des femmes dans les instances politiques, la question du leadership des jeunes femmes reste encore incertaine, notamment leur motivation et capacité à se présenter à des postes de décision. Pour assurer une continuité entre les générations, dans les partis politiques et les organisations citoyennes, mais aussi pour améliorer la maîtrise des instruments politiques, il est nécessaire de former et encourager les jeunes femmes dans leur dynamique.

Collaboration et transition générationnelle

Le Conseil sénégalais des femmes est en train de prendre en charge cette problématique à travers des initiatives qu’elle porte. En effet, les 04, 05 et 06 février 2021, 38 jeunes femmes ont eu la chance de participer à une formation intensive sur le cadre légal de l’engagement des femmes en politique, notamment sur la loi instaurant la parité au Sénégal et ses enjeux sur la gouvernance territoriale.

Cette session s’inscrit dans un cycle de rencontres organisé par le COSEF (le Conseil Sénégalais des Femmes), organisation trans-partisane en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert. Il s’agit du programme « Renforcement des capacités des jeunes filles et jeunes femmes au Sénégal, pour une meilleure participation politique et citoyenne et pour leur autonomisation – relève générationnelle ».

D’autres structures telles que l’Alliance pour la migration, le leadership et le développement prennent de plus en plus en charge cette question par l’organisation de rencontres entre différentes catégories d’actrices et également de tranches d’âge différentes, incitant à des échanges, promouvant l’expression des jeunes filles et surtout le développement du système de mentorat.

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Indicateur 5 : Résolution 1325 https://fps.assistic.net/kb/indicateur-5-resolution-1325-7/ Mon, 07 Mar 2022 03:56:04 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10047 Plan d’action national : conception Il y a certainement eu des progrès dans la prévention et la gestion des conflits ainsi que dans la promotion de la paix impliquant les femmes au Sénégal qui est à son 2ème  Plan d’action national …

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Plan d’action national : conception

Il y a certainement eu des progrès dans la prévention et la gestion des conflits ainsi que dans la promotion de la paix impliquant les femmes au Sénégal qui est à son 2ème  Plan d’action national (PAN). Toutefois, de multiples contraintes et défis demeurent à éliminer et à relever. Les contraintes et les défis tournent autour du manque de ressources financières (pratiquement pour le pays et pour les organisations), la pauvreté, le chômage, l’analphabétisme, les charges socioculturelles, les difficultés géographiques et la situation d’instabilité, l’inexistence d’une gestion axée sur les résultats et de rapports efficace, etc.

Mise en œuvre

La mise en œuvre de la Résolution 1325 passe par l’élaboration de Plans d’actions nationaux (PAN), le  Sénégal en est à son deuxième PAN. Il faut cependant noter que la bonne mise en œuvre de cet outil souffre de plusieurs défis :

  • Le manque de volonté dans la mise en œuvre des accords de paix ;
  • La faible implication des femmes dans les processus de construction de la paix parce qu’elles sont plus préoccupées par les questions de pauvreté ;
  • L’enracinement du patriarcat et les difficultés à surmonter les clivages ethniques.
  • La réticence de certaines femmes des FSN à participer aux missions de maintien de la paix ;
  • L’insécurité et l’instabilité croissantes entraînant des déplacements de population ;
  • La réparation des victimes pour les dommages subis en raison de l’insuffisance des moyens financiers dans les zones de conflit

Mobilisation de ressources

Le financement par l’Etat de l’élaboration des plans d’action R1325  et leur mise en œuvre est très faible. La plupart des ressource jusqu’ici captées proviennent des PTF. Le Sénégal est à son deuxième plan d’action et a connu beaucoup de difficultés pour la mise en œuvre du PAN1.

Vulgarisation

La société civile a conduit plusieurs sessions de formations aves les organisations communautaires de base, les acteurs de la presse, les autorités administratives, mais ceci reste insuffisant au regard des milliers de personnes analphabètes qui n’ont pas accès à l’information et à la complexité de la R 1325 qui n’est pas toujours introduite aux différentes cibles.

Engagement de l’Etat

L’Etat du Sénégal a ratifié la R1325 et s’est engagé à élaborer des PAN et d’appuyer la mise en œuvre mais jusqu’ici les fonds mobilisés pour la mise en œuvre restent très faibles.

Les contraintes et défis les plus mentionnés par les acteurs sont les suivants :

  • Les ressources financières insuffisantes ;
  • L’inefficacité des systèmes de communication et de reporting ;
  • Chômage, pauvreté et analphabétisme ;
  • L’influence de tierces parties dans les efforts visant à obtenir la participation des parties prenantes au dialogue ;
  • L’insécurité et l’instabilité croissantes entraînant des déplacements de population ;
  • La faible coordination des actions entre les acteurs ;
  • Les difficultés des femmes à accéder aux équipes de médiation régionales et internationales ;
  • Le manque de confiance en soi de certaines femmes ;
  • Les cultures qui ne permettent pas aux femmes d’intégrer l’armée, la police ou la gendarmerie.

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Indicateur 6 : Accès https://fps.assistic.net/kb/indicateur-6-acces-7/ Mon, 07 Mar 2022 03:57:58 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10049 Accès à la terre L’accès et le contrôle des ressources foncières par les femmes deviennent une revendication légitime. A ce niveau, le cadre juridique au Sénégal est sans univoque. Il consacre l’égalité constitutionnelle entre homme et femme dans le  contrôle …

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Accès à la terre

L’accès et le contrôle des ressources foncières par les femmes deviennent une revendication légitime. A ce niveau, le cadre juridique au Sénégal est sans univoque. Il consacre l’égalité constitutionnelle entre homme et femme dans le  contrôle des ressources foncières. L’accès se limite juste à la possibilité pour une femme de disposer d’une terre pour la réalisation d’une activité quelconque sans que cela n’implique la possibilité de prise de décision sur cette terre. Cependant, dans certaines zones du pays confrontées à une saturation foncière ou ayant connu une redistribution des ressources foncières restreignant davantage les droits de certaines catégories sociales, ce simple accès est moins évident. Car le peu de terres disponibles sert à l’alimentation de la famille et en tant que tel, la terre est distribuée.

Dans un contexte de rareté des ressources, de pression foncière sans précédent, de persistance des pesanteurs socioculturelles et de faiblesse du pouvoir économique des femmes, l’accès collectif par le biais des groupements féminins est l’une des stratégies utilisées par les femmes. Au Sénégal, c’est par le biais de groupements de promotion féminine (GPF) essentiellement et de Groupements d’intérêt économiques, formels et directs par attribution du conseil municipal. Bien que les femmes aient une grande tradition d’association, l’organisation en GPF notamment, avec un statut légal.

L’Etat, sous l’impulsion des partenaires au développement, l’organisation en groupement a comme but de faire des femmes de véritables actrices de développement local.

Les GPF contribuent à promouvoir l’autonomisation des femmes dans l’agriculture et favoriser l’accès à la terre et à l’eau, dans certaines zones, de mener le plaidoyer pour l’accès de leur groupement aux ressources et facteurs productifs.

Accès aux financements et au crédit

Le secteur a enregistré les progrès ci-dessous :

  • l’amélioration des capacités entrepreneuriales des femmes avec la mise en place des mécanismes de financements tels que la Délégation à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), la Banque Nationale de Développement Economique (BNDE), le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP), le Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS), le Crédit agricole ;
  • la mise en place d’un Fonds dédié à l’autonomisation économique des femmes (We !FUND) au sein du FONSIS
  • le FONGIP a financé en 2020  13 entreprises qui sont gérées par des femmes entrepreneures  pour un montant global de 446 906 216 créant ainsi 756 emplois directs.

A côté de ces mécanismes d’Etat, il y a les structures classiques comme les banques et les mutuelles d’épargne et de crédit qui octroient à des taux très élevés et mettent en place des conditionnalités difficiles à respecter pour les femmes (garanties et nantissements).

Accès à l’éducation

Les progrès réalisés relativement à l’accès à l’éducation des femmes et des filles s’articulent autour des points suivants :

  • l’organisation de cours de soutien pour les filles en difficultés d’apprentissage ;
  • la mise à disposition d’uniformes, de kits scolaires et de bourses aux filles issues de familles vulnérables ;
  • la mobilisation communautaire autour de la problématique de l’éducation des filles avec une innovation de taille à travers l’appui aux Associations de Mères d’Elèves (AME).

Des résultats probants en matière de promotion de l’éducation des filles renforcent l’autonomisation des femmes. Ainsi, selon la Revue Annuelle Genre 2021 du ministère de la femme il a été obtenu ce qui suit :

  • au préscolaire, le taux brut de préscolarisation est de 16,1% pour les garçons contre 18, 5% pour les filles, soit un indice de parité en faveur de ces dernières[1] ;
  • à l’élémentaire, sur la période 2016-2020, le taux d’achèvement global évolue en dents de scie entre 59,7% et 62,1%. Chez les garçons, le taux d’achèvement évolue entre 54,6% et 55 % de 2016 à 2020. Il est presque stagnant durant cette période. Par contre, chez les filles, il est noté une nette progression du taux passant de 65 % en 2016 à 69,5% en 2020. Cependant, en 2017, ce taux a connu une baisse de 1,9 point de pourcentage. Le taux brut de scolarisation est de 93 % chez les filles et 79,2% chez les garçons, soit un indice de parité de 1,17 en faveur des filles ;
  • au niveau de l’enseignement moyen général, le taux d’achèvement au moyen général est de 36,6%. Selon le sexe, les proportions montrent que l’achèvement est plus effectif chez les filles (40,8%) que chez les garçons (32,6%). Cette situation montre un indice de parité de 1,25 en faveur des filles. Le taux brut de scolarisation au moyen général est de 50,7% avec la participation des filles plus importante que celle des garçons. Cela se traduit par un indice de parité de 1,21 en faveur des filles. En 2020, le taux de réussite au Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) est de 74,51%. Il est plus élevé chez les filles (74,57%) que chez les garçons (74,43%).
  • pour l’enseignement secondaire, de 2015 à 2020, le TBS du secondaire général a connu une hausse sauf en 2019 où il a subi une légère baisse de 0,6 point de pourcentage par rapport à 2018. Le taux brut de scolarisation au secondaire général en 2020 est estimé à 26,30% pour les garçons et pour les filles, il est de 28,60%. Le taux brut de scolarisation au secondaire général, au niveau national en 2020, est de 32,9%. Le TBS des filles (35,1%) est supérieur à celui des garçons (30,8%). L’indice de parité du TBS au secondaire général de 1,14 est en faveur des filles ;
  • concernant l’accès aux filières scientifiques dans le secondaire général : l’effectif des élèves inscrits au secondaire général dans les séries scientifiques, en 2020, est de 75 005, soit 21,7% de l’effectif total des inscrits dans ce cycle. La répartition de ces effectifs selon le sexe montre qu’au secondaire général, les garçons fréquentent plus que les filles les séries scientifiques avec un écart de 2 785 individus. Parmi les garçons inscrits au secondaire général, 23,7% sont dans les classes scientifiques alors que cette proportion se situe à 19,9% chez les filles ; · pour ce qui est de la promotion des enseignantes, le MEN a fait passer le taux de représentativité des femmes aux postes de responsabilités de moins de 1% en 2013 à plus de 18,8% en 2020 ; · les dispositions accordant à l’enseignante des points de bonus dans la compétition et des postes prioritairement destinés aux femmes. Ainsi, de moins de 3% en 2013, le taux est passé en 2020 à 16% de femmes qui ont accès aux postes de responsabilités en sus des nominations faites par l’autorité (1 directrice de cabinet, 1 secrétaire générale, 3 directrices nationales, 2 IA, 5 IEF)
  • la mise en œuvre du Programme Éducation de base des jeunes et des adultes (EBJA), a permis d’enregistrer un taux de 96% de femmes contre 4% pour les hommes.

Emploi, Formation Professionnelle et Technique : les avancées ont porté sur :

  • l’accompagnement de projet de femmes par le fonds de Financement de la Formation Professionnelle (3FPT) ;
  • la création d’une plateforme E-jang dans le contexte de la Covid-19 favorable aux filles qui sont astreintes souvent aux travaux domestiques ;
  • l’appui à l’insertion des filles diplômées par la mise à disposition d’un atelier équipé ;
  • l’accompagnement des filles mères à poursuivre leur scolarité ou formation ;
  • l’atelier de formation des Responsables suivi-évaluation des Directions et Services du MEFFPE (niveau central en Budgétisation Sensible au Genre) ;
  • des bourses d’excellence ont été octroyées aux meilleures filles inscrites dans les filières techniques et industrielles et aux meilleurs garçons dans les filières de l’économie familiale et sociale ; · la remise de cadeaux et de bons de formation aux filles qui ont réussi au Baccalauréat technique avec « Mention » (octobre 2020) ;
  • la mise en œuvre du Projet d’Employabilité des Jeunes par l’Apprentissage non Formel (PEJA/ 2018-2023) d’un montant de 32 586 510 000 de FCFA, visant à améliorer la qualité et la pertinence de l’apprentissage dans le secteur non-formel, en s’appuyant sur ses structures autonomes et autofinancées, pour améliorer l’employabilité des jeunes filles et garçons qui dépendent de ce système pour acquérir des compétences et obtenir un emploi rémunérateur. Les principaux bénéficiaires sont les jeunes apprenties âgées de 15 à 25 ans dont 35% de filles et de femmes[2].

S’agissant de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation : le Sénégal en 2020, compte huit (08) universités publiques, cinq (05) ISEP, une (01) École polytechnique (EPT) et plus de cent cinquante (150) Établissements privés d’Enseignement supérieur (EPES) placés sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. ESRI. La population estudiantine du Sénégal en 2020 est de 213.966, dont 120.085 hommes et 93.881 femmes, soit 44% de l’effectif.

L’indice de parité s’améliore nettement, passant de 0,75 en 2019 à 0,78 en 2020. Le total des bacheliers qui ont réussi avec une distinction est de six mille sept-cent cinquante-et-un (6751) répartis comme suit :

  • quatre-vingt-quatorze (94) mentions Très-Bien (39 filles, 55 garçons) ;
  • huit cent soixante-seize (876) mentions Bien (396 filles, 480 garçons) ;
  • et cinq mille sept cent quatre-vingt-un (5 781) mentions Assez-Bien (2710 filles, 3071 garçons)

Les bacheliers inscrits sur la plateforme www.campusen.sn en 2020 sont au nombre de 69 651, soit 34 309 garçons et 35 342 filles. Sur cet effectif, 67 928 bacheliers ont reçu une proposition d’orientation et 61 754 ont validé leur proposition dont 30713 garçons et 31041 filles. Tous les bacheliers inscrits sur la plateforme www.campusen.sn et ayant complété le processus de demande d’orientation, ont été orientés. Les résultats ci-après sont aussi enregistrés en termes d’autonomisation :

· Université Virtuelle du Sénégal : l’enseignement par le biais du numérique permet aux femmes qui allaitent de pouvoir suivre les cours et faire les évaluations à domicile ; o l’UVS a accompagné les institutions publiques et privées à mettre sur pieds des plateformes de télétravail et les universités et écoles à mettre en place le dispositif de formation en ligne dans le contexte de Covid-19 ;

· Université Alioune Diop de Bambey : sa performance majeure était axée sur le renforcement de capacités des femmes de la localité (formation en informatique, appui médical, soutien juridique etc.).[3]

Accès à la santé

Il est attendu, selon les ODD d’ici 2030, que le taux mondial de mortalité maternel descende en dessous de 70 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes et celui infanto-juvénile à moins de 25 pour 1000 naissances vivantes en éliminant tous les décès évitables. Cependant, malgré les progrès enregistrés, des efforts restent encore à faire afin d’atteindre ces objectifs.

Santé et nutrition (indicateurs)

  • taux d’achèvement de la consultation prénatale (CPN) en 2019 est de 68.9% et en 2020 de 56.4 %
  • Taux d’accouchements assistés par du personnel qualifié 74,1%
  • Taux de prévalence contraceptive 14.4% en 2019 et 15.7% en 2020.

Entre 2019 et 2020 la moyenne nationale du taux d’achèvement de la consultation prénatale (CPN) est passée de 68,9% à 65,4% ce qui montre une légère baisse. Toutefois, l’objectif de 66,2% fixé en 2020 est presque atteint. Concernant, les accouchements réalisés, les résultats de 2020 indiquent que 74,1% ont été assistés par un personnel qualifié, pour une cible de 80%. Le dénominateur en 2020 est différent de celui de 2019 par conséquent il est difficile de les comparer. S’agissant de la prévalence contraceptive, l’objectif national de 45% n’est pas atteint. Cependant, entre 2019 et 2020, il est noté une évolution favorable des performances.

Accès à la propriété

 Le profil genre des propriétaires des entreprises individuelles est une variable déterminante qui évalue la représentativité des femmes propriétaires d’entreprises. En comparaison aux résultats du recensement général de l’économie (RGE), il s’avère que le pourcentage des femmes propriétaires est plus faible dans le secteur formel que dans l’ensemble de l’économie. En effet, le RGE a fait ressortir que 31,3% des entreprises appartiennent à des femmes alors que ce taux n’est que de 25,2% dans le secteur formel. Cela pourrait être lié au fait que les femmes sont en général propriétaires des entreprises évoluant dans le commerce et la restauration qui sont majoritairement dans l’informel. Elles s’orientent souvent dans des activités de faible ampleur qui permettent généralement de subvenir aux besoins de la famille.

Accès aux médias

Le développement des media est favorisé en partie par un accès à l’informatique et à l’internet qui propulsent la presse en ligne et donne de la rapidité dans le traitement de l’information. Mais ce secteur souffre de problème de régulation, le nouveau code de la presse ne fait pas l’unanimité.

Défis :

  • Renforcer les capacités des professionnels des médias (journalistes, animateurs, producteurs) pour une meilleure compréhension de la dimension genre ;
  • Susciter la production d’articles de fonds qui donnent la parole aux populations et font ressortir la dimension humaine des faits ; 
  • Former, sensibiliser les professionnels des médias à la production d’une information qui valorise la femme, rompt avec les clichés, les stéréotypes, les idées fausses, etc., et participe à la promotion des droits des femmes ; 
  • Former les organisations d’appui aux femmes à travailler avec les médias de manière à mieux valoriser leurs visions, leurs activités, leurs résultats et leurs acquis ; 
  • Sensibiliser les instances de régulation et d’autorégulation à une veille plus poussée sur les contenus des médias sur les sujets relatifs aux femmes.

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Indicateur 7 : Prévention https://fps.assistic.net/kb/indicateur-7-prevention-7/ Mon, 07 Mar 2022 03:59:31 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10051 Instance nationale en charge des droits humains et genre : approche et prise en charge de la problématique Il est aujourd’hui reconnu que le développement durable et plus particulièrement la réduction de la pauvreté, ne pourra se réaliser sans l’élimination des …

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Instance nationale en charge des droits humains et genre : approche et prise en charge de la problématique

Il est aujourd’hui reconnu que le développement durable et plus particulièrement la réduction de la pauvreté, ne pourra se réaliser sans l’élimination des inégalités entre les femmes et les hommes. Ce dessein de lier la question de la promotion de la femme, la croissance économique et le développement est devenu incontournable dans toutes les perspectives d’évolution des sociétés. Conscient de cette exigence, le gouvernement du Sénégal a décidé d’adopter une démarche soucieuse d’égalité entre l’homme et la femme et d’intégrer progressivement les questions de genre dans les priorités de développement du pays. La SNEEG se pose ainsi comme un moyen pertinent de réalisation de l’égalité et de l’équité entre les femmes et les hommes et, par-delà cet acquis, comme un gage de sécurité à la réalisation d’un développement durable au Sénégal. Dès lors, sa disponibilité est une nécessité voire une exigence pour le pays.

La Stratégie va bénéficier en premier à l’État et à ses démembrements ainsi dotés d’un outil déterminant dans la fixation des priorités nationales et la planification des interventions de développement pour une plus grande égalité entre les hommes et les femmes.  La Stratégie sera également utile aux organisations de la société civile et aux partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale qui vont pouvoir harmoniser leurs interventions avec les priorités et orientations définies par la Stratégie.

Enfin, les principaux bénéficiaires de la SNEEG seront les différentes composantes de la population dont les préoccupations seront traduites en priorités de développement pour leur meilleure prise en compte dans les différents instruments de développement nationaux et sectoriels.

Cas de violences sexuelles

Si les jeunes filles sont généralement les principales victimes des pressions sexuelles, c’est-à-dire dans 62% des cas, l’enquête au Sénégal révèle que les garçons l’intègrent également comme pouvant constituer une partie intégrante de leur expérience. Au Sénégal, l’État a fermement exprimé sa volonté en ratifiant les Conventions et instruments internationaux visant à protéger les filles et les femmes contre toutes les formes d’abus et de violences. En outre, il est important de souligner l’existence d’un plan d’action national multisectoriel (2017–2021) pour l’éradication des VBG et la promotion des droits humains ainsi que d’autres mesures prises en matière de promotion de l’égalité des genres. Toutefois malgré les efforts entrepris, de nombreux cas sont rapportés quotidiennement par la presse sénégalaise : pédophilie, viols, violences conjugales, refus de paternité, coups et blessures etc. Dans ce lot, le viol est le cas le plus rapporté (60 %) dans les services de police. Les cas de viols enregistrés sont suivis, de loin, par la catégorie « coups et blessures volontaires » (17 %64).

De même, dans les tribunaux (2006-2010), 35 % des types de violences faites aux femmes enregistrées, reste le viol. Les registres des services de justice indiquent que les victimes ont une moyenne d’âge de 13 ans, tandis que la moyenne d’âge des auteurs est de 30 ans. Parmi ces auteurs :

  • les personnes sans profession représentent 21,8 % des auteurs de violences faites aux femmes,
  • les commerçants représentent 20,8 %,
  • les cadres sont très faiblement représentés (1 %67).

A ce titre, les hommes sont les principaux auteurs de VBG quel que soit le sexe de la victime. En effet, 66,3 % et 54,1 % des VBG commises respectivement sur les hommes et les femmes sont perpétrés par des adultes de sexe masculin. Les femmes commettent aussi des actes de VBG sur les femmes, soit à 42,8 %68. Il ressort de cette répartition qu’à moins de 20 ans (15 et 19 ans), les filles sont plus victimes de VBG que les garçons ; soit un écart de 19 points. Cet écart se réduit à partir de l’âge de 20 ans jusqu’à 39 ans avant de se creuser entre l’âge 40 ans et 49 ans. Toutefois, les hommes sont plus victimes de VBG que les femmes à partir de 50 ans et plus.

Les disparités géographiques et les variations des VBG

Concernant la violence physique, des variations selon le milieu de résidence montrent que le pourcentage de femmes de 15-49 ans qui ont subi des violences physiques depuis l’âge de 15 ans est légèrement plus élevé en milieu rural (27,8 %) qu’en milieu urbain (25,1 %). Il en est de même pour la violence physique au cours des 12 derniers mois avant l’interview, soit 10 % dans le milieu rural et 8,2 % dans le milieu urbain. En termes de violence sexuelle, le pourcentage de femmes, qui a subi des violences sexuelles au cours des 12 derniers mois avant l’interview, est plus élevé chez les femmes âgées de 25-29 ans (5,0 %). Cette proportion est moins importante dans la tranche d’âge de 15-19 ans (3,4  %). Par ailleurs, la proportion des femmes ayant subi des violences sexuelles à n’importe quel moment de leur vie est plus importante en milieu urbain soit 5,3 % contre 3,5 % pour le milieu rural.

Les variations des VBG en fonction de l’âge et des typologies

Le pourcentage de femmes de 15-49 ans victimes des actes de violences physiques depuis l’âge de 15 ans est plus élevé parmi celles de 25-29 ans (30,6 %), suivi des femmes âgées de 30-39 ans et les femmes âgées de 15-19 ans avec respectivement 26,8 % et 26,0 %. Pour les violences conjugales, 9,4  % des femmes ont subi des actes de violences conjugales physiques, 5,9  % des actes de violence sexuelle et 9,4  % des actes de violence émotionnelle. La proportion de ces femmes en union ou en rupture d’union qui déclarent avoir subi une forme de violence physique ou des actes de violence émotionnelle à tout moment de leur vie, est respectivement de 17,4 % et 13,3 %. Cette proportion est d’ordre de 7,4  % pour n’importe quelle forme de violence sexuelle. Le pourcentage de femmes ayant subi des actes de violence sexuelle est nettement plus important chez les femmes de 15-49 ans en rupture d’union (17,5 %) que chez les femmes en union (9,4  %) et les célibataires (5,4  %). Parmi les femmes qui déclarent avoir subi une violence sexuelle au cours des 12 derniers mois avant l’interview, 12,9 % sont en rupture d’union 5,4 % sont en union et 0,7 % sont célibataires. Dans la plupart des cas (61,9 %), c’est le conjoint/partenaire actuel qui est cité comme responsable de ces actes de violences sexuelles. L’ancien mari/partenaire et le petit ami actuel/le plus récent ont été mentionnés pour respectivement 20,8 % et 10,1 %.[1]

L’excision, une pratique encore présente malgré la tendance à la baisse. Au Sénégal, comme dans beaucoup d’autres pays où cette pratique a lieu, les mutilations génitales féminines (MGF) font partie intégrante des coutumes de certaines communautés. Si certains avancent la thèse de la purification, d’autres en revanche estiment que l’excision permet à la personne qui a subi cette « opération » de s’abstenir une fois l’âge de la puberté atteinte. Malgré la loi de 1999 interdisant sa pratique et les nombreuses séances de déclarations d’abandon public mettant au-devant des femmes et des exciseuses dans différentes régions concernées par la pratique, force est de constater que l’excision persiste encore dans le pays. 92 % des femmes âgées entre 15 et 49 ans sont excisées dans la région de Kédougou, 87 % dans celle de Matam, 86 % à Sédhiou et 85% dans la région de Tambacounda.

Par ailleurs, au niveau national, les résultats de l’EDS de 2017 révèlent que parmi les femmes âgées de 15-49 ans, 24,0  % ont déclaré avoir été excisées. Le pourcentage de femmes excisées a connu une baisse légère passant de 28,2 % en 2005 (EDS IV) à 25,7 % en 2010-2011 (EDSMICS) et 24,0 % en 2017.

Les violences les plus récurrentes

La violence physique est la forme la plus fréquente dans les ménages (52,1 %). Elle semble être l’apanage des hommes qui sont auteurs de 59,5 % des cas. Cependant, la violence verbale (43  %) est principalement commise par les femmes. Ces dernières sont auteures de 53,9 % des cas de violences verbales enregistrés dans les ménages. Ces faits sont confirmés par le rapport de l’ANSD (2019), l’acte de violence physique le plus fréquemment déclaré par les femmes est d’avoir été giflé (13 % à n’importe quel moment et 7 % au cours des 12 derniers mois). Les femmes ayant déclaré avoir subi des actes de violence conjugale sexuelle ont déclaré, dans 7 % des cas, avoir été forcés physiquement à avoir des rapports sexuels avec leur mari/partenaire quand elles ne le voulaient pas contre 6 % au cours des 12 derniers mois. En ce qui concerne la violence émotionnelle, l’acte le plus fréquemment déclaré est l’insulte (10 % à n’importe quel moment et 7  % au cours des 12 derniers mois).

L’espace domestique est le principal lieu de production des violences. En effet, plus de la moitié, toute forme confondue, y est produite. Mais les violences sexuelles (70 %), psychologiques (60 %), physiques (58,8 %) restent des formes très répandues dans cet espace privé. Il apparaît nettement que ce sont les actes les plus redoutables socialement qui s’expriment dans l’espace domestique. C’est dans les secteurs privé (66,7 %) et parapublic (33,3 %) que des cas de violence sexuelle sont plus notés.[2]

S’agissant des violences basées sur le genre, ce secteur a enregistré les résultats suivants :

  • la conception d’un Manuel d’intégration du genre dans la prestation de soins comprenant cinq modules dont Genre et violences basées sur le genre (VBG) ;
  • la mise en œuvre de programmes de formation pour booster le potentiel des prestataires de santé et acteurs/actrices communautaires avec une forte implication des femmes et des filles, sur l’intégration du Genre dans le domaine des soins, sur les VBG en situation d’urgence (soutien première ligne) ;
  • la formation des acteurs et actrices communautaires du district sanitaire de Popenguine sur les VBG en situation d’urgence sanitaire ;
  • la formation d’un pool de formateurs nationaux sur les violences basées sur le genre (VBG) en situation d’urgence sanitaire (Soutien de première ligne) ;
  • l’accompagnement du PASNEEG pour la formation des acteurs sanitaires sur la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG).
  • la mise en place d’un Système de gestion des informations de VBG, de MGF et d’autres pratiques néfastes telles que les mariages d’enfants dans la région de Tambacounda avec le GESTES ;
  • l’adoption de la loi 2020-05 du 10 janvier 2020 criminalisation le viol et la pédophilie ;
  • l’élaboration de la stratégie de vulgarisation de la loi criminalisant le viol, sa traduction en quatorze langues nationales et le lancement de sa campagne dans les régions de Kaolack et Ziguinchor ;
  • la poursuite de l’offre de services (juridiques et judiciaires, sanitaires, psychosociale) par les boutiques de droit aux victimes/survivantes de VBG dès le mois d’août 2020 dans la fourniture des différents services essentiels de prise en charge à travers le partenariat PASNEEG-AJS. Sur ce, 3253 consultations sont enregistrées par les quatre boutiques (consultations initiales comme suivi de cas) dont 2 032 (62%) relèvent du droit de la famille (1 891 (93%) au profit des femmes et 141 (7%) pour les hommes) ;
  • la dotation en kits pour la gestion de leur hygiène menstruelle de clubs de jeune fille des régions de Tambacounda, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Kédougou ainsi qu’à des femmes et des filles en milieu carcéral de la région de Dakar ;
  • la prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité a permis à 12 structures prenant en charge 751 enfants de bénéficier d’un accompagnement de la CAPE à travers l’achat de denrées alimentaires, produits et matériels de protection pour les enfants, la réhabilitation et la réfection de dortoirs, de salles de classe et de toilettes ;
  • la mise en place par la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (CAPE) d’un portail de signalement d’abus sexuels pour la protection des enfants en ligne dans le cadre du renforcement de la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels des enfants sur internet ;
  • la formation des 12 téléconseillers du Centre Ginddi sur l’utilisation du portail de signalement d’abus sexuel des enfants en ligne ;
  • la prise en charge des enfants en situation difficile, par le Centre Guinddi a permis de protéger 543 pensionnaires, de former 120 jeunes filles en situation de déperdition scolaire, en couture (58 filles) et restauration (62 filles) durant l’année scolaire 2019-2020 ;

Présence des femmes dans les instances de prévention et de gestion de conflits

L’implication des femmes a un certain niveau dans les dispositifs de prévention et de gestion des conflits reste toujours faible dans la mesure où pour le seul cas de conflit ouvert et national qu’a connu le pays, elles ont dû mener des plaidoyers et une bataille de longue haleine pour se positionner en tant que médiatrice et actrice de la paix


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Indicateur 8 : Protection https://fps.assistic.net/kb/indicateur-8-protection-7/ Mon, 07 Mar 2022 04:00:51 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10053 Protection des droits fondamentaux des femmes et des filles L’institutionnalisation du genre dans les administrations publiques est appréhendée à travers son intégration dans les politiques publiques de développement entreprises par le Gouvernement, les Institutions et le secteur privé. Les résultats …

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Protection des droits fondamentaux des femmes et des filles

L’institutionnalisation du genre dans les administrations publiques est appréhendée à travers son intégration dans les politiques publiques de développement entreprises par le Gouvernement, les Institutions et le secteur privé. Les résultats suivants ont été enregistrés :

  • l’institutionnalisation du genre dans les administrations publiques qui a connu des avancées significatives avec la création des Cellules Genre et Equité dont la proportion est passée de 78,12% en 2019 à 90,62% en 2020, ce qui facilite la prise en compte du genre dans les administrations en vue de corriger les inégalités ;
  • le Projet d’Appui au système d’élaboration, de suivi et d’évaluation des politiques publiques sensibles au Genre (PASEMEPP/ 2018-2021) dont l’objectif est de contribuer à l’atteinte de l’ODD5. Ce projet a permis l’expérimentation de l’Indice d’autonomisation de la femme (IAF) au niveau du ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural et au ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion. Ce projet a permis également le renforcement de capacités de 40 cadres de l’administration sur le calcul de l’IAF ainsi que l’adoption d’un guide d’évaluation d’impact selon le genre au niveau du Bureau opérationnel de suivi du PSE (BOSSE) ;
  • la réalisation d’une étude sur l’impact socioéconomique de la Covid-19 selon le genre : cas du Sénégal, dont les résultats ont révélé les effets différenciés de cette crise sanitaire chez  les hommes et les femmes ;
  • l’installation de la Cellule genre et équité du Ministère ;
  • la mise en place du Cadre d’orientation et de concertation des cellules genre et équité et l’adoption d’un guide méthodologique de mise en place des cellules genre et équité ;
  • l’élaboration de fiche de contrôle et de vérification de l’intégration du genre à toutes les étapes des interventions ;
  • l’adoption de la Stratégie École des Maris et du Manuel de formation destiné aux pairs maris, bajenu gox et autres acteurs communautaires ;
  • l’adoption du 2ème Plan d’Action National de la Résolution 1325 sur les Femmes, la Paix et la Sécurité ;
  • l’appui-conseil en institutionnalisation du genre (audit et renforcement de capacités) dans 9 ministères ;
  • le lancement du Projet « Les femmes comptent » qui marque les jalons de l’institutionnalisation des statistiques sensibles au genre.

Violences symboliques

On note une liberté d’expression, d’appartenance du citoyen dans le pays cependant il faut signaler quelques dérives liées à la subsistance du patriarcat et de certaines normes sociales qui font obstacles à l’application effective de dispositions favorables aux femmes exemple de la loi sur a parité.

Personnes déplacées internes

Les personnes déplacées internes au niveau national concernent surtout la zone touchée par le conflit au sud du pays. On estime qu’en 2010 le nombre total de personnes déplacées internes en Casamance est compris entre 10 000 et 40 000. La grande majorité des personnes déplacées internes ont cherché refuge auprès de leur famille, d’amis et des communautés d’accueil.

Conformément aux tendances des migrations des zones rurales vers les zones urbaines, de nombreuses personnes ont trouvé refuge à Ziguinchor, la plus grande ville de Casamance.

Le nombre de personnes déplacées internes ayant trouvé refuge dans la ville serait compris entre 10.000 et 14.000.

Des mouvements de retour massifs ont également été observés depuis 2008. Des données empiriques montrent que de nombreuses personnes déplacées souhaitent rentrer chez elles mais il n’y a pas eu d’évaluation de leurs intentions. Il n’existe pas non plus beaucoup de données sur le nombre de personnes qui ont réussi à s’intégrer localement, se sont installées à proximité ou ailleurs dans le pays.

Dans les zones de retour, les séquelles de ce long conflit ont continué à entraver la réinsertion durable des personnes déplacées internes. Les infrastructures et les services restent limités, et la présence de mines antipersonnel empêche le retour à l’agriculture.

Des opérations humanitaires de déminage à large échelle ainsi que l’accès accru aux services sociaux de base et l’inclusion des revendications territoriales dans les programmes de reconstruction sont nécessaires pour envisager des retours durables.

Des partenaires au développement tels que les Etats Unis ont également financé un projet dénommé Shelter for Life qui a permis la mise en œuvre d’activités de réintégration dans la région de Ziguinchor au cours des trois dernières années ‘2018, 2019, 2020), touchant 8 775 personnes. La quatrième phase du programme de Shelter for Life se poursuivra dans le département de Goudoump, dans la région voisine de Sédhiou. On note que les femmes ont contribué au plaidoyer pour le retour dans les villages d’origine et  aux opérations de déminage.

Par ailleurs, selon un recensement effectué entre 2019 et 2020 par l’équipe régionale de la NDMA et la Croix-Rouge gambienne, les chiffres suivants ont été enregistrés :

  • 87 familles touchées et enregistrées
  • 187 enfants de moins de 5 ans
  • 308 enfants âgés de 6 à 18 ans
  • 324 adultes âgés de 19 à 65 ans
  • 56 personnes âgées (65 ans et plus)

Le nombre total de personnes déplacées est de 961, les enfants étant plus nombreux que les autres catégories d’âge, car certains enfants se sont déplacés avec des familles voisines tandis que leurs parents ont décidé de rester sur place pour protéger leurs biens, en particulier les hommes chefs de famille. Il est important de noter que toutes les personnes déplacées enregistrées jusqu’à présent sont des Gambiens et qu’elles résidaient dans la zone frontalière entre la Gambie et la Casamance. Bien qu’un bon nombre de membres de familles aient déménagé dans les régions de Kombos et de Lower River, il y a toujours un défi majeur à relever pour assurer la prise en charge quotidienne de ces familles. En outre, il a été constaté que la plupart des familles d’accueil sont dépassées en termes de prise en charge pour les personnes déplacées. Bunginga accueille le plus grand nombre d’IDP (Personnes Déplacées Internes), car 25 familles vivent toutes dans une propriété privée.

Une analyse de la situation des femmes et du faible taux de femmes retournée dans leurs villages d’origine  qui est entre 5 et 10 % démontre que la plupart d’entre elles sont des veuves (bien vrai que dans la sélection des bénéficiaires elles sont prioritaires) et elles sont souvent confrontées à des problèmes d’ordre financier et un manque de soutien en main d’œuvre pour les petits travaux préalables et nécessaires avant la construction notamment  le nettoyage du site d’emplacement de la maison, les corvées d’eau pour la confection des briques et la recherche de complément de rônier. Beaucoup d’entre les femmes devenues les cheffes de ménage, n’ont pas la capacité de faire ce type de travail généralement réalisé par des hommes adultes ou des bras valides qui pour certains sont les victimes du conflit ou ne sont plus présents. D’autre part, certaines de ces femmes étant témoins, victimes ou survivantes et souffrant de traumatisme de viol, d’exécution de proches lors de la crise, leur retour dans le village devient hypothétique voir presque impossible. Le manque d’infrastructures socio de base au niveau des villages d’origine comme les écoles et les postes de santé et souvent la situation d’insécurité évoquée par ces dernières ne favorisent pas leur retour.  En fin, leur intégration dans des associations du milieu d’accueil et les engagements à des postes de responsabilité sont aussi des facteurs de blocage pour le retour, car ces femmes contractent souvent des crédits pour mener des activités génératrices de revenus pour améliorer leurs conditions de vie qui différent de plus en plus à celles de leurs villages d’origines.

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Indicateur 9 : Femme, Paix et Sécurité https://fps.assistic.net/kb/indicateur-9-femme-paix-et-securite-7/ Mon, 07 Mar 2022 04:01:52 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10055 Femme et défis sécuritaires : implication positionnement et contribution Au Sénégal, en particulier en Casamance, les organisations féminines sont actives au niveau informel pour contribuer aux efforts de paix et de reconstruction, mais leur influence et leurs actions demeurent très limitées, …

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Femme et défis sécuritaires : implication positionnement et contribution

Au Sénégal, en particulier en Casamance, les organisations féminines sont actives au niveau informel pour contribuer aux efforts de paix et de reconstruction, mais leur influence et leurs actions demeurent très limitées, notamment vis-à-vis des autorités gouvernementales et étatiques. Cependant la nomination d’une femme à la tête du Haut Conseil du Dialogue Social et la représentation non négligeable des femmes sont à saluer. Toutefois les systèmes d’alerte et de prévention des conflits reconnus ont jusque-là un faible taux de participation des femmes.

Présence des femmes au niveau des FDS

Depuis 2006, avec l’admission de jeunes filles à l’école de la gendarmerie, les Forces armées sénégalaises ont entamé un recrutement élargi qui sera poursuivi avec l’accueil de personnels féminins au Centre d’instruction de Saint-Louis en 2008. Ce qui indique que le Sénégal est en train de fournir des efforts significatifs en matière de réduction des inégalités de genre, conformément à ses engagements régionaux et internationaux. Des réformes institutionnelles ont été entreprises tant sur le plan juridique que politique, telle la constitutionnalisation de l’égalité des femmes et des hommes en 2001. À ce titre, l’intégration des femmes dans tous les corps des forces armées répond aux orientations des Nations Unies et des États membres pour assurer l’égalité des hommes et des femmes dans tous les domaines et plus spécifiquement dans le secteur de la paix et de la sécurité.

Toutefois, il a été constaté qu’une véritable politique de sécurité nationale intégrant le genre est loin d’être réalisée dans au Sénégal, malgré les nouvelles législations et les politiques adoptées pour une bonne promotion de l’égalité des genres. Cette note de politique fait état des forces et des faiblesses de l’incorporation des femmes dans les forces armées sénégalaises.

C’est en 2006 et en 2008 respectivement, pour la gendarmerie et l’armée, que l’on assiste à l’ouverture générale aux femmes, due à une volonté politique du chef de l’État. Il est important de préciser que leur entrée dans le secteur repose sur une volontariste. Cependant, en dehors de la fascination de l’uniforme, la conjoncture économique, le chômage ont poussé certaines filles à intégrer les forces armées étant donné qu’elles sont de grandes pourvoyeuses d’emploi. En ce qui concerne le profil des femmes dans les forces de défense et de sécurité, proportionnellement à leur effectif, les militaires sont plus jeunes que les gendarmes.

Les cadres juridiques et réglementaires des forces armées sénégalaises ont été élaborés il y a plusieurs années. Ces cadres ne prennent pas en compte les sexo-spécificités. C’est pourquoi il est important de mettre à jour les textes à la lumière des préoccupations des femmes. Les femmes, même si elles peuvent exercer les mêmes professions que les hommes, gardent une spécificité qui est la maternité, une fonction sociale tout aussi importante pour la société que celle d’agent de sécurité. Aucune disposition spéciale n’est prévue pour leur congé de maternité et la garde des enfants dans les forces armées. Toutefois, des efforts sont en train d’être faits au niveau de la gendarmerie par exemple qui a initié un projet d’installation d’une crèche pour soulager les préoccupations des agents femmes.

Présence des femmes dans missions de Paix

À la fin de 2017, le DOMP (Direction des Operations de Maintien de la Paix) a demandé aux États membres de concrétiser leurs engagements de doubler le nombre de femmes dans les contingents militaires et policiers dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU d’ici 2020, y compris en déployant, au minimum, 15 % de femmes dans les postes d’officiers d’état-major et d’observateurs et 20 % de policières. La proportion de femmes militaires déployées est d’environ 4 % et n’a pas augmenté considérablement depuis la fin de 2009. Le pourcentage de policières déployées est d’environ 10 % et n’a pas augmenté considérablement depuis 2010. En raison de la plus grande représentation de policières comparativement au reste du personnel en uniforme dans les opérations de maintien de la paix, la taille du contingent de police semble être déterminante pour la proportion totale de femmes dans les opérations de maintien de la paix. En nombre absolu, les soldats membres de contingents représentent la plus grande contribution parmi les quatre catégories de postes, mais les femmes ne représentent que 3,3 % des soldats déployés par les 22 plus grands pays contributeurs y compris le Sénégal. Cela indique qu’il existe de grands obstacles à la participation des femmes dans les contingents militaires.

Entre autres recommandations, nous proposons le renforcement de la formation avant le déploiement, le renforcement du nombre de femmes membres des missions de paix, ne pas changer les missions pour lesquelles elles sont destinées une fois en zone de déploiement. Cependant il convient de saluer la désignation de la Capitaine Rokhaya Lo de la Gendarmerie comme Commandant de la 2éme FPU déployé en République Démocratique de  Congo

Femmes : actrices et vectrices de conflits

En l’absence de données et d’études sur l’implication des femmes dans le conflit au Sud du Sénégal, il est difficile d’établir leurs rôles et responsabilités dans le conflit. Cependant on a noté une empathie de certaines femmes pour la cause que défendent les séparatistes.

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Indicateur 10 : Femmes et Problématiques émergentes https://fps.assistic.net/kb/indicateur-10-femmes-et-problematiques-emergentes-5/ Mon, 07 Mar 2022 04:02:31 +0000 https://fps.assistic.net/?post_type=kb&p=10057 A l’instar des autres pays, le Sénégal subit de plein fouet l’impact du changement climatique qui affecte beaucoup plus les femmes du milieu rural et les exposent à une précarité si leurs capacités de résilience ne sont pas renforcées. Les …

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A l’instar des autres pays, le Sénégal subit de plein fouet l’impact du changement climatique qui affecte beaucoup plus les femmes du milieu rural et les exposent à une précarité si leurs capacités de résilience ne sont pas renforcées. Les crises sanitaires viennent aussi affaiblir et endiguer les efforts consentis jusqu’ici pour l’autonomisation des femmes. Il est important d’adresser correctement ces enjeux globaux en mettant l’accent sur un renforcement du pouvoir des femmes. Les crises socio politiques accentuent l’instabilité et la vulnérabilité des femmes  et les poussent au déplacement forcé laissant derrière elles leurs moyens de subsistance.

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