Indicateur 6 : Accès

Accès à la terre

L’accès à la terre est un défi majeur pour les femmes au Cap-Vert car elles ont normalement accès à des terres pluviales, qui ne leur garantissent pas beaucoup de revenus. D’autre part, l’accès est presque toujours garanti de manière informelle (cession par un proche ou contrat oral), ce qui signifie qu’ils n’ont souvent pas la propriété réelle de la terre, qui peut leur être retirée à tout moment, les plaçant ainsi dans une situation de vulnérabilité.

Accès aux financements et au crédit

L’accès au crédit est difficile surtout pour les femmes des groupes les plus vulnérables, comme les femmes des zones rurales qui, parce qu’elles n’ont pas de titre foncier officiel, les banques ne leur accorderont pas de crédit pour investir dans quelque chose qui ne leur appartient pas officiellement. Les femmes du marché informel ont également des difficultés à présenter des garanties et à recourir au crédit bancaire. 

Accès à l’éducation

Le Cap-Vert ne présente aucune difficulté d’accès à l’école pour les filles qui vont à l’école dans les mêmes conditions que les garçons, et à l’heure actuelle le pays enregistre un plus grand nombre de filles dans les écoles que de garçons à tous les niveaux d’éducation.

Accès à la santé

L’accès à la santé en général est garanti à tous et de manière égale, cependant, en raison de spécificités, les femmes se plaignent de violences en obstétrique et d’un accès difficile aux examens et aux consultations spécialisées sur les maladies oncologiques. Les frais modérés exigés limitent souvent l’accès des femmes les plus pauvres.

Accès à la propriété

Il n’existe pas d’obstacles juridiques ou sociaux à l’accès des femmes à la propriété.

Accès aux médias

Il n’y a pas d’obstacles juridiques à l’accès conditionnel, cependant, comme il ne s’agit pas d’un service gratuit, les femmes peuvent souvent voir leur accès conditionné en raison du manque de ressources économiques pour y accéder.

Contrôle et bénéfices

Les femmes sont généralement sous-représentées dans les sphères de contrôle des biens et services ce qui limite la qualité de l’accès car les décisions qui sont prises à leur profit ne tiennent souvent pas compte de leur spécificité. Lorsque les femmes ne sont pas aux commandes souvent les réponses ne répondent pas aux besoins de la communauté elle-même, car elles ne seront pas pensées avec la personne qui connaît le mieux les besoins des familles de la communauté, c’est-à-dire la femme.