Indicateur 5 : Résolution 1325

Plan d’action national : conception

La Guinée est à son 2ème PAN validé en  2013 – 2017. Suite à l’instabilité institutionnelle (changement de ministre) qu’a connue le ministère en charge de la Femme, la Guinée n’arrive pas à élaborer son troisième PAN.

Mise en œuvre

Le premier et le deuxième Plan d’action national de mise en œuvre de la Résolution 1325 Conseil de Sécurité des Nations Unies sur Femme, paix et sécurité n’ont pas connu une exécution totale. Il y a eu quand même quelques acquis dont :

  • Un Ministère des Affaires sociales, de la Promotion féminine et de l’Enfance ayant en son sein une Direction nationale de la Promotion féminine qui a assuré la coordination des différentes activités réalisées ;
  • La Création d’un Comité national de pilotage pour la mise en œuvre des Résolutions du Conseil de Sécurité sur les Femmes, Paix et la Sécurité ;
  • Un noyau de formateurs des forces de défense et de la sécurité formés sur la CEDEF, les Résolutions 1325, 1820, 1888, du Conseil de Sécurité des Nations Unies ;
  • Un Réseau national des communicateurs traditionnels de Guinée (RENACOT) ;
  • L’existence d’une équipe de journalistes et animatrices des radios et communicateurs formés sur le contenu de la CEDEF et sur les Résolutions 1325, 1820, 1888 et 1889 ;
  • L’existence de réseaux d’ONG et d’association de femmes pour la mise en œuvre des Résolutions du Conseil de Sécurité
  • Un cadre de concertation des différents intervenants en matière d’implication des femmes dans la prévention, la gestion des conflits et de la consolidation de la paix ;
  • Plan d’action national de mise en œuvre des RCSNU 1325 et 1820 élargie aux RCSNU 1888 et 1889 ;
  • Un Comité de pilotage du projet d’appui au mouvement féminin et renforcement de la capacité des femmes dans la prévention et la consolidation de la paix et le renforcement de l’unité nationale ;
  • Une déclaration issue de la conférence sous – régionale de Conakry impliquant la Guinée, la Cote d’Ivoire, la Sierra Léone, le Libéria et la Guinée-Bissau ;
  • Un groupe thématique Genre national ;
  • Une antenne nationale de Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO (RESPFECO) ;
  • Une Politique nationale pour la promotion du genre
  • Une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le Genre ;
  • L’existence de groupe de forces de défense et sécurité (tout grade confondu) et d’un noyau de formateurs favorables à l’application de la CEDEF et des Résolutions 1325 et 1820 ;
  • La création au sein des départements ministériels des divisions Genre.

Mobilisation de ressources

Il n’existe pas de stratégie nationale pour la mobilisation des ressources. Les plans d’action n’ont pas été financés en tant que tel, c’est pendant la mise en œuvre des plans de travail annuels (PTA) avec l’UNFPA, que certaines activités ont été réalisées ainsi que des requêtes qui ont  été adressées au PNUD pour la célébration de la journée du 31 octobre sur «  Femmes, paix et sécurité ». Depuis 2018 les requêtes adressées au PNUD n’ont pas connu de réponses favorables. Onu Femmes n’a pas été impliquée. Le niveau de blocage se situe à l’inexistence des bureaux ONU-Femmes en Guinée 

Vulgarisation

Pour ce qui est de sa vulgarisation, elle a été faite an partie par le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables et des ONG. L’approche utilisée est l’organisation d’ateliers dans quelques préfectures et les émissions radiophoniques.

La conception et l’édition des livrets sur la Résolution 1325 et connexes sont également à noter pour ce qui s’agit de la vulgarisation de la R1325.

Engagement de l’Etat

L’Etat guinéen n’affiche pas une volonté politique concrète, les discours ne reflétant pas toujours la réalité en ce qui concerne son engagement pour la mise en œuvre du PAN. Cependant, des agences du Système des Nations Unies financent des activités concourant à la mise en œuvre du PAN avec le Ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables et les organisations de femmes comme la Coalition nationale de Guinée pour le droit et la citoyenneté des femmes (CONAG-DCF), le Groupe de travail femmes, jeunes, paix et sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel – Guinée (GTFJPS-AOS/GN), etc.

Défis et perspectives

Les défis que rencontre la mise en œuvre du PAN en Guinée sont entre autres :

  • le manque de capitalisation des acquis de la mise en œuvre de la 1325,
  • le manque de coordination,
  • la non opérationnalisation de l’observatoire au niveau du ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables.