Organisations féminines, réseaux et plateformes de femmes : réalités, forces et faiblesses
On note au Sénégal une multitude d’organisations, réseaux et plateformes de femmes positionnés sur différentes problématiques et qui arrivent tant bien que mal à unir leurs forces en se mettant en coalition, collectif ou consortium de manière ponctuelle pour faire face à des préoccupations qui les interpellent.
On peut citer quelques organisations actives :
- Résaux Paix et Sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO – REPSFECO
- Réseau ouest – africain des jeunes filles leaders – ROAJELF,
- Réseau Siggil Jigeen – RSJ,
- Association des juristes sénégalaises – AJS,
- Femme Africa Solidarité – FAS,
- Plateforme des femmes pour la paix en Casamance – PFPC,
- Association USOFORAL,
- Association KABONKETOR,
- Initiative EUTOU JAM,
- Association nationale pour la formation et l’alphabétisation des adultes – ANAFA ;
- Association nationale des handicapés moteurs du Sénégal – ANHMS ;
- Centre Africain pour l’Education aux Droits Humains – CAEDHU
- Progrès des Femmes en milieu urbain – PROFEMU
- Conseil sénégalais des femmes – COSEF ;
- Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme – RADDHO ;
- Réseau africain pour le développement intégré – RADI ;
- Comité de lutte contre les violences faites aux femmes – CLVF,
- Réseau ouest – africain pour l’édification de la paix – WANEP :
- APROFES Association pour la Promotion de la Femmes Sénégalaise ;
- ADFES Aide développement à l’enfance par l’éducation et la santé ;
- GREF groupe des éducateurs sans frontières ;
- GREFELS groupe de recherche sur les femmes et les lois au Sénégal ;
- GTAF groupe technique pour l’alphabétisation fonctionnelle ;
- JOC Jeunesse ouvrière chrétienne ;
- Association NENUPHAR ;
- Association PENCUM 44 ;
- Femnet – Sénégal Réseau du développement de la communication des femmes ;
- Association SOS – Equilibre ;
- WILDAF women in Law and development in Africa /FEDAF/Sénégal femme droit et développement en Afrique :
- FAADEV femme africaine active pour le développement.
Existence de synergies
Des exemples de synergie d’actions peuvent être cités avec :
- Réseau Siggil Jigeen dans la lutte contre les VBG qui donne un appui juridique aux victimes orientées par les autres organisations.
- ETTU Jàmm qui est une plateforme coordonnée par le CLVF et appuyé par FAS,
- Groupe de Riposte contre la COVID 19 mis en place par le REPSFECO dans la cadre de la lutte contre la pandémie à COVID 19,
- Sentinelles des Résolutions Femmes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, une initiative de Partners West Africa Sénégal qui œuvre pour la paix et la sécurité.
- Femmes osez les médias,
- Plateforme « Dafa doy »,
- Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance,
- Conseil sénégalais des femmes
Toutes ces initiatives contribuent au renforcement de la contribution des femmes dans la paix et la sécurité, elles sont aussi des cadres d’alertes et d’échanges.
Leadership des femmes
La situation des droits des femmes et des filles a beaucoup évolué au Sénégal au cours des dernières décennies. Le pays a ratifié plusieurs conventions internationales et adopté des politiques nationales visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Cependant, des contraintes socio-culturelles et juridiques (le droit coutumier) limitent toujours l’accès des femmes à l’éducation, à la propriété, à l’héritage, à la terre ou encore aux organes décisionnels.
Par ailleurs, on note une dynamique organisationnelle des femmes regroupés en associations, groupements, réseaux pour promouvoir un fort leadership des femmes. Ainsi, la loi sur la parité, la nationalité sont des résultats probants obtenus grâce à l’engagement et au leadership des femmes. Aujourd’hui les femmes sont pratiquement présentes dans toutes les sphères de prise de décision, administration et collectivités territoriales, forces de sécurité, instances gouvernementales, parlementaires, organes consultatifs…
Leadership des filles
Alors que la loi sur la parité garantit la représentation égalitaire des hommes et des femmes dans les instances politiques, la question du leadership des jeunes femmes reste encore incertaine, notamment leur motivation et capacité à se présenter à des postes de décision. Pour assurer une continuité entre les générations, dans les partis politiques et les organisations citoyennes, mais aussi pour améliorer la maîtrise des instruments politiques, il est nécessaire de former et encourager les jeunes femmes dans leur dynamique.
Collaboration et transition générationnelle
Le Conseil sénégalais des femmes est en train de prendre en charge cette problématique à travers des initiatives qu’elle porte. En effet, les 04, 05 et 06 février 2021, 38 jeunes femmes ont eu la chance de participer à une formation intensive sur le cadre légal de l’engagement des femmes en politique, notamment sur la loi instaurant la parité au Sénégal et ses enjeux sur la gouvernance territoriale.
Cette session s’inscrit dans un cycle de rencontres organisé par le COSEF (le Conseil Sénégalais des Femmes), organisation trans-partisane en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert. Il s’agit du programme « Renforcement des capacités des jeunes filles et jeunes femmes au Sénégal, pour une meilleure participation politique et citoyenne et pour leur autonomisation – relève générationnelle ».
D’autres structures telles que l’Alliance pour la migration, le leadership et le développement prennent de plus en plus en charge cette question par l’organisation de rencontres entre différentes catégories d’actrices et également de tranches d’âge différentes, incitant à des échanges, promouvant l’expression des jeunes filles et surtout le développement du système de mentorat.