Des inégalités importantes subsistent encore entre les hommes et les femmes en Côte d’Ivoire. Dans les administrations et dans les espaces de prise de décisions (Gouvernement, Assemblée nationale), les femmes sont largement sous représentées. Certes, des efforts ont été réalisés, mais les limites du cadre juridique pour l’équité de genre et la faible harmonisation de la législation nationale avec les instruments internationaux, les discriminations à l’égard des femmes et le droit coutumier souvent défavorable aux femmes freinent leur mise en œuvre
Malgré tous ses engagements internationaux, la Côte d’Ivoire n’arrive pas à mettre en œuvre les impératifs en matière d’égalité des chances. Beaucoup reste encore à faire pour que l’égalité entre hommes et femmes devienne une réalité.
L’État de Côte d’Ivoire doit, par des mesures appropriées, garantir l’égalité des chances et d’accès à l’éducation et à la formation aux jeunes filles et aux femmes. Cela passe par l’élimination de tous les stéréotypes qui perpétuent la discrimination dans les manuels scolaires et les programmes d’enseignement et les médias, la protection de la femme et de la jeune fille, contre toutes les formes d’abus, y compris le harcèlement sexuel, dans les écoles et autres établissements. L’Etat doit également promouvoir l’alphabétisation des femmes, la scolarisation des jeunes filles et surtout faciliter l’accès de toutes et de tous aux services sociaux de base. De tout évidence, il faut plus qu’une déclaration de principes pour transformer les attitudes, les pratiques et les perceptions.