Instance nationale en charge des droits humains et du genre : approche, gestion du problème
La Commission nationale des droits de l’Homme a été créée par la loi de 1995 sur la NHRC telle que modifiée. Sa création vise à créer un environnement propice à la reconnaissance extrajudiciaire, à la promotion, à la protection et à l’application des droits de l’homme, aux obligations découlant des traités et à fournir un forum d’information et de dialogue publics sur les questions relatives aux droits de l’Homme, notamment la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. La Commission a désigné les droits des femmes et les questions liées au genre comme l’un de ses domaines thématiques prioritaires.
Les droits des femmes sont des droits humains fondamentaux qui ont été consacrés par les Nations Unies pour chaque être humain sur la planète. Ces droits comprennent le droit de vivre à l’abri de la violence, de l’esclavage, de la discrimination, d’être éduqué, de posséder des biens, de participer à la vie politique, de bénéficier de la santé, de la dignité et de gagner un salaire juste et égal. Comme le dit l’adage, “les droits des femmes sont des droits humains”. Les femmes ont droit à tous ces droits. Pourtant, presque partout dans le monde, les femmes et les filles sont toujours privées de leurs droits simplement en raison de leur sexe.
Les facteurs sous-jacents responsables de la violation des droits des femmes sont les suivants :
- discrimination inhérente
- les femmes ne jouissent pas de l’égalité avec les hommes dans la société,
- accès inégal des femmes et des filles à l’éducation,
- pratiques traditionnelles néfastes, accès insuffisant aux ressources économiques,
- accès inégal à la participation politique,
- diverses formes de violence vécues spécifiquement par les femmes et les filles (SGBV) entre autres
Disponibilité de données sexo – spécifiques

Présence des femmes dans les instances de prévention et de gestion de conflits
Les femmes sont souvent considérées uniquement comme des victimes impuissantes de guerres violentes, plutôt que comme des agents de changement dont la capacité peut être exploitée dans les processus de paix. Elles sont souvent confinées à un rôle passif et leur impact est négligé dans la reconstruction de la paix, la réhabilitation de la communauté et la réconciliation nationale. (Développement et mise en œuvre de plans d’action nationaux sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies et les résolutions connexes).
Il est généralement admis que les femmes ne sont pas les principales responsables de la violence et, en tant que telles, ne sont pas significatives dans le discours sur la paix et la sécurité. La contribution des femmes est donc souvent limitée à des contributions insignifiantes, cosmétiques ou logistiques, indiquant leur statut d'”épouses et de mères” plutôt que celui d’acteurs actifs. L’absence des femmes des programmes et processus structurés de gestion des conflits et de consolidation de la paix en général représente leur absence de la vie publique.
La Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies (RCSNU) est la première Résolution des Nations Unies qui reconnaît l’effet disproportionné de la guerre et des conflits sur les femmes, et qui souligne le fait que les femmes ont traditionnellement été exclues des processus de paix et des initiatives de stabilisation. La Résolution invite les organes des Nations unies et les États membres à mener diverses actions pour accroître la représentation et l’engagement des femmes dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits, et à les faire participer aux activités de rétablissement, de maintien et de consolidation de la paix dans ce processus. Elle vise également à encourager le respect et la préservation des droits des femmes, en veillant à ce que la sécurité des femmes soit renforcée dans les situations de conflit et d’après-conflit.
Au fil des ans, la Résolution a été un moyen de faire entendre la voix et le leadership des femmes, en renforçant leur participation aux processus de paix et leur leadership dans les structures de sécurité, et en portant les initiatives locales de consolidation de la paix à un niveau international. Il ne fait aucun doute que la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies a été un facteur de motivation majeur pour que les femmes contribuent et soient représentées de manière adéquate aux niveaux décisionnels, à la base y compris. Elle a également mis en évidence que beaucoup de choses peuvent être réalisées lorsque la société (en particulier les femmes) est consciente de ses droits politiques, sociaux et économiques et est capable de les faire valoir en conséquence. La présence des femmes à la base contribuera grandement à la stabilité politique, sociale et économique de la nation.
Défis
Bien que beaucoup ait été fait depuis le début du PAN en 2013, cela a été principalement au niveau des processus politiques plutôt qu’au niveau de l’impact. Il y a eu des défis qui ont entravé la mise en œuvre de la résolution 1325 du CSNU au Nigeria. Ils comprennent:
- Nombre insuffisant de femmes aux postes de décision
- Connaissance insuffisante de la résolution 1325 du CSNU et des PAN
- Manque de coordination entre les parties prenantes et manque de compétences techniques chez les femmes (négociation, médiation, plaidoyer, lobbying, etc.) nécessaires à une participation active et stratégique
- Les politiques NAP et PAS ne sont pas des documents juridiques, ce qui signifie que les fonctionnaires ne sont pas mandatés pour les mettre en œuvre et qu’il n’y a pas de sanctions en cas de non-conformité. (NSRP, 2016)
Il est nécessaire d’agir davantage pour accroître la participation significative des femmes à la prise de décision.